Iomega UltraMax 1To triple interface

Test publié le Mercredi 24 Janvier 2007 par Julien Thérin dans la catégorie Stockage. Section Articles. Tags : Disque dur, Externe, Iomega, Stockage.

 

Introduction

Grand espace de stockage, amovibilité et sécurité des données : difficile de coupler ces trois critères lorsque l’on s’achète une unité de stockage. Si les deux premiers sont, de nos jours, facile à satisfaire avec des disques durs externes de 750Go au format 3,5", la sécurité des données est une autre paire de manches… En effet, avec ce type de stockage mono disque, vous ne pourrez pas récupérer vos données (ou tout du moins très difficilement) en cas de panne ! Il existe des logiciels de récupération de données perdues qui peuvent parfois vous sauver la vie ou, en cas de force majeure, des professionnels de la récupération de données mais cela peut soit tourner au désespoir soit vous coûter horriblement cher.

Une solution amont possible à ces problèmes peut être de faire des sauvegardes sur un autre support tel un autre disque dur ou encore une multitude de DVD mais c’est généralement agaçant et/ou coûteux.

Ainsi le RAID (Redundant Array of Independent Disks) ou tout du moins quelques types de RAID, prend ici toute son importance avec une certaine redondance des données. Pour ce qui est des disques durs externes on a, à l’heure actuelle, pas trop le choix puisque seulement le RAID 0 et 1 sont proposés.

D’où le test que nous vous proposons aujourd’hui du disque dur externe Iomega UltraMax 1To triple interface offrant des fonctions RAID 0 et 1.

Les caractéristiques du produit

Constructeur

Iomega

Modèle

UltraMax 1To triple interface

Type de produit

Disque dur externe de bureau

Dimensions

245*122*78 mm

Poids

2,28 Kg

Capacité

1To (2*500Go)

Vitesse de rotation

7200 trs/min

Mémoire cache

8Mo (sur chaque disque)

Interfaces

USB2.0, FireWire 400/800

Modes possibles

Non-RAID, JBOD, RAID 0 ou RAID 1

Les petits plus

Concentrateur (hub) 3 ports USB 2.0 et ports FireWire

Prix

~ 540€ TTC

Présentation du produit

Expédition rapide et gratuite, la firme Iomega mise sur la qualité du service. En déballant tout cela, nous avons le fameux disque dur, le boîtier d’alimentation, des câbles FireWire 400/800 et USB 2.0, deux câbles d'alimentation UE et RU, un guide d'installation rapide ainsi qu’un CD contenant des drivers, le logiciel EMC Retrospect Express et un formateur FAT32 de haute capacité.

Désiré de tous les macistes en herbe qui possèdent un Mac Pro et/ou un Power Mac G5, ce Iomega UltraMax 1To a du caractère avec une robe en aluminium ce qui lui confère une bonne solidité. Ses dimensions généreuses de 245*122*78 mm et son poids de 2,28 Kg en font un disque dur assez massif mais tout de même transportable à certaines occasions.

Pour comparaison, le voici aux côtés de mon ancien disque dur externe 250Go 3,5 pouces.

Sur cette très jolie façade, nous avons donc le bouton Power et des leds d’activité (alimentation, disques durs, etc.) situées entre deux grilles de ventilation qui permettront l’entrée de l’air ambiant. Le tout est vraiment classe n’est-ce pas ?

Ce disque dur est caractérisé de « Triple Interface » avec trois types de ports différents : USB 2.0, FireWire 400 et FireWire 800. Ainsi, au derrière, ce sont 2 ports FW800, 1 FW400 et 1 USB 2.0 accompagné d’un concentrateur USB (hub) 3 ports que l’on retrouve aux côtés du connecteur d’alimentation, d’un ventilateur 38 mm et de deux interrupteurs pour configurer le mode du disque dur (non-RAID, JBOD, RAID 0 ou RAID 1).

Le tout repose sur 4 pieds en caoutchouc transparent qui servent d’ailleurs pour calage si vous voulez en empiler plusieurs les uns au-dessus des autres.

Malheureusement, je ne pourrais pas vous montrer les entrailles de la bête sous peine d’annulation de la garantie étant donné qu’une étiquette caractérisant le disque dur est collée au dessus d’une des quatre vis. De plus, j’avais très envie de simuler une panne d’un des deux disques durs 500Go afin d’évaluer l’efficacité du mode RAID 1 mais il faudra faire sans !

Mode non-RAID, JBOD, RAID 0 ou RAID 1 ?

Avant de passer aux tests nous allons expliquer un peu les différents modes dans lesquels le disque dur Iomega UltraMax peut être configuré : non-RAID (simple), JBOD (étendu), RAID 0 (réparti) et RAID 1 (en miroir) ; mode que l’on configure avec les deux interrupteurs précédemment cités hors tension.

En mode non-RAID

Vous pouvez configurer votre disque dur sans utiliser la technologie RAID. Ainsi, chaque disque dur apparaîtra comme un volume séparé. En cas de défaillance d'un disque dans une configuration de type volume simple, les données présentes sur ce volume seront perdues. Cependant, vous pourrez toujours accéder à toutes les données stockées sur l'autre volume.

En mode JBOD

JBOD est similaire au RAID 0 dans le sens où plusieurs disques durs sont combinés pour créer un seul grand volume. Sur un volume étendu, les données ne sont pas écrites en parallèle sur plusieurs disques. Elles sont écrites sur un disque unique jusqu’à ce que celui-ci soit plein, puis sur le disque suivant de l’ensemble. La sauvegarde sur plusieurs disques (spanning) n'assure aucune redondance des données. Si un disque est défectueux, toutes les données présentes sur le volume étendu seront perdues.

En mode RAID 0

RAID 0 utilise une technique appelée répartition de données. Plusieurs disques durs sont combinés pour former un seul grand volume. Le mode RAID 0 permet des débits en lecture/écriture plus importants qu'une configuration simple dans la mesure où les données sont réparties et que l'accès à tous les disques s'effectue en parallèle. RAID 0 n'assure aucune redondance des données. Si un disque est défectueux, toutes les données présentes sur le volume réparti seront perdues.

 

 

En mode RAID 1

RAID 1 met en miroir ou duplique le contenu du 1er disque dur sur le second. La mise en miroir assure une intégrité optimale des données et un accès immédiat à celles-ci en cas de défaillance d'un disque. La capacité RAID représente la moitié de la capacité physique des deux disques durs. En cas de défaillance d'un disque dans une configuration de type volume en miroir, vous pouvez copier l'ensemble des données stockées sur le volume sur un autre périphérique avant de remplacer le disque.

 

Ce qu’il faut retenir de tout ça…

Seul le mode RAID 1 permet d’avoir une meilleure sécurité des données avec une redondance de celles-ci. Cela se fait malheureusement au détriment de la capacité qui passe de 1To (1000Go) à 500Go. Le RAID 0, quant à lui, est plus intéressant face au JBOD du fait de ses performances accrues pour 1To de volume de stockage ; cependant, ces deux solutions n‘assurent en rien la sécurité des données.

Pour finir, le mode Non-RAID peut être une solution attirante car vous avez à disposition 1To et lors d’un crash d’un disque dur, il vous reste toujours l’autre toujours intègre. Il vous suffirait de copier vos données les plus importantes sur les deux disques pour les conserver de manière sure.

Bien évidemment, si le volume de données est trop important, cela n’a aucun intérêt : dans ce cas là, optez pour le RAID 1.

Les petites choses à savoir

Format HFS+ de base

De base, le disque dur est livré préformaté au format HFS+ (Mac OS), format non reconnu sous Windows. De ce fait, pour les utilisateurs des OS de bilou, il faudra initialiser le lecteur dans la gestion des disques puis créer une nouvelle partition et la formater.

Sous Windows : Pour gérer votre disque ou vos disques, faites un clique droit sur Poste de travail, cliquez sur Gérer puis sélectionnez la sous-catégorie Gestions des disques dans Stockage.

EMC Retrospect Express

Est fournit sur le CD EMC Retrospect Express, un logiciel qui vous permet de sauvegarder, dupliquer et récupérer vos données afin de vous garantir une meilleure sécurité de celles-ci.

En fait, lorsque vous sauvegardez vos données (disques ou dossiers) via Retrospect Express, celui-ci crée un Jeu de sauvegarde, une image de vos données compressée de manière logicielle. Après la première sauvegarde, Retrospect sauvegarde uniquement les fichiers nouveaux ou modifiés. Une autre possibilité est de faire une duplication de vos données tout comme nous le faisons plus banalement par un Copier Coller (Ctrl+C puis Ctrl+V sous Windows ou Pomme+C puis Pomme+V sous Mac OS).

Cet utilitaire vous permet également de restaurer les données d’un Jeu de sauvegarde précédemment généré mais aussi d’automatiser toutes ces procédures (via des scripts) à un jour et une heure particulière par exemple. C’est un outil assez puissant mais qui nécessitera un petit temps d’adaptation au début.

Le hub USB 2.0 et les ports FireWire

Le concentrateur (hub) 3 ports USB 2.0 et les ports FireWire sauront se faire apprécier avec la possibilité d’étendre votre espace de stockage ou encore pour y connecter clés USB, imprimante, scanner, etc. Cependant, il faudra que ces périphériques se partagent les débits de ces normes parfois faibles dans le cas de l’USB 2.0 (30-35 Mo/s grand maximum en lecture/écriture…).

Le petit plus est que vous pouvez combiner FireWire 400 ou 800 à ce concentrateur USB 2.0 en branchant le câble FireWire en premier au démarrage. Vous bénéficierez, dans ce cas là, de bons débits pour votre disque dur avec la norme FireWire tout en pouvant y connecter des périphériques secondaires sur USB.

Tests

La configuration de test choisie est la suivante :

- Carte mère Epox EP-9NPA+ Ultra
- Processeur AMD Athlon 64 3200+
- 4*256Mo DDR Mushkin Level II (BH5 PC3500)
- Disque dur 160Go Hitachi Deskstar T7K250 - 7200 RPM 8 Mo SATA II
- Carte FireWire 800/400 PCI 64Bit 3 ports (carte utilisée pour les tests)

Tous les tests ont été réalisés 3 fois chacun avec le logiciel HD Tach RW (version 3.0.1.0) en mode « Long Bench » avec des zones de 32Mo.

Les débits en lecture et écriture seront les taux moyens du disque car, suivant l'emplacement physique des données sur le plateau (au centre ou sur les bords), les débits diffèrent. Voyez par vous-même avec la courbe de débits en lecture d’un disque dur Maxtor MaxLine Plus II 7Y250MO (Serial ATA, 250Go, 7200 rpm et 8Mo).

On commence avec des tests de lecture/écriture en RAID 0 afin de s’apercevoir des limites de l’USB 2.0 dans un premier temps puis du FireWire 400.

On voit tout de suite l’USB 2.0 (480Mbits/s soit 60Mo/s en théorie) qui sature en moyenne à 30Mo/s que ce soit en lecture ou bien en écriture. Le FireWire 400 (400Mbits/s soit 50Mo/s en théorie), lui, fait un peu mieux mais seulement en lecture avec 38Mo/s. Enfin, pour exprimer pleinement le potentiel de ce disque dur externe, le FireWire 800 (800Mbits/s soit 100Mo/s en théorie) est une bonne solution étant donné que l’on atteint presque 80Mo/s en lecture et 50Mo/s en écriture ! C’est en moyenne 2 fois plus rapide que l’USB 2.0 ! En voyant ces résultats on aurait bien envie de convaincre les grands acteurs de l’informatique à tourner la page de l’USB.

Et les taux d’utilisation processeur sont plus qu’alarmants pour l’USB 2.0, voyez par vous-même :

FireWire 400 : 2%
FireWire 800 : 6%
USB 2.0 : 12%

Seuls les taux d’accès moyens sont quasi identiques tournant autour de 13,8 ms.

On passe aux tests des différents modes qui sont les suivants : non-RAID, JBOD, RAID 0 ou RAID 1. On commence par l’USB 2.0 qui bride le ou les disques dans n’importe quel mode...

Exit l’USB 2.0 et place au FireWire 400 qui est théoriquement moins performant ;)

C’est déjà un peu mieux mais cette interface bride également les débits : c’est la raison pour laquelle nous ne discernons aucune différence entre le mode Non-RAID et le mode RAID 0 par exemple. On peut également remarquer une légère baisse en mode RAID 0 en lecture, baisse aussi visible en USB 2.0. La répétition de chaque test trois fois ne change rien…ce qui nous fait tout de même 5 (FW400) et 10% (USB 2.0) en moins…

Heureusement que le FireWire 800 est là pour relever le niveau avec un débit théorique de 100Mo/s.


Ajout d'un disque dur interne 160Go pour comparaison : l'Hitachi Deskstar T7K250 - 7200 RPM 8 Mo SATA II

En pratique, c’est très bon avec des débits bien plus supérieurs aux deux interfaces précédentes. De plus, on peut constater des différences entre certains modes ce qui signifie que l’interface ne bride pas, tout du moins jusqu’en RAID 0.

En mode Non-RAID et JBOD et RAID 1, les débits moyens sont très proches avec environ 52 et 46Mo/s en lecture/écriture. Pour finir, c’est le mode RAID 0 qui domine en terme de performances avec 77Mo/s en lecture et 49Mo/s en écriture ! C’est tout de même 17Mo/s de plus qu’un disque dur interne 160Go Hitachi Deskstar T7K250 ( SATA II, 7200 rpm et 8Mo de cache). C’est enfin performant mais ça pourrait, peut être, l’être plus… J’ai peur que le FireWire 800 bride en RAID 0 et il aurait été intéressant d’avoir de l’eSATA (1,5Gbits/s ou 3Gbits/s selon la norme SATA I/II soit 187,5 ou 375Mo/s en théorie), norme dérivée du Serial ATA, pour voir s’il y a une différence de débits…

On finit par les nuisances sonores du disque dur qui ne passent pas inaperçues avec 43dB au repos et 46,5dB lors de transferts ce qui est tout de même pas mal. A qui la faute ? Principalement aux gratements des deux disques ainsi qu'au ventilateur 38 mm qui fait très bien son travail mais qui est un poil trop bruyant… Je le sous-volterai bien mais dans ce cas là, bye bye la garantie…

Conclusion

Au final, Iomega nous a fait un bon disque dur externe de bureau avec un design, une qualité et une finition exemplaires. Il conviendra parfaitement à ceux qui veulent un espace de stockage considérable, redondance des données avec le RAID0 et performances en tenant de bons débits en FireWire 800. Il aurait été intéressant d’avoir de l’eSATA, qui montre le bout de son nez sur certaines cartes mères de nos jours, afin de voir l’impact d’une bande passante bien plus importante.
Une connectique RJ-45 aurait pu être là afin de répondre à certains besoins des entreprises mais Iomega préfère laisser la place aux NAS (Network Attached Storage soit un périphérique de stockage relié à un réseau) bien plus aptes dans ce domaine.

Ce dossier nous a également fait comprendre que l’USB 2.0 est dépassé par de nouvelles normes émergentes telles que le FireWire 800 ou l’eSATA malheureusement pas assez répandues. Quel dommage que l’USB ne soit pas vite chassé du paysage informatique car c’est un vrai goulot d’étranglement pour certains périphériques.

Un dernier mot sur la portabilité de ce disque : si vous vous déplacez très souvent, optez plutôt pour un disque dur portable bien plus compact !

Les Plus

Les Moins

- La qualité de fabrication
- La finition exemplaire
- Le design façon Mac Pro
- La capacité de 1To (1000Go !)
- La sécurité des données en RAID1
- Les performances en RAID0
- Le hub 3 ports USB 2.0 et les ports FireWire
- Le FireWire 800
- Le logiciel EMC Retrospect Express

 

- Le ventilateur un poil bruyant
- Les câbles un peu trop courts
- Pas de eSATA
- Assez massif

 

Notre verdict :

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