NAS Raidon Stardom SL3620-2S-LB2

Test publié le Vendredi 8 Août 2008 par Julien Thérin dans la catégorie Stockage. Section Articles. Tags : NAS, Stardom, Stockage.

 

Introduction

Généralement utilisés dans des PME, les NAS (Network Attached Storage) sont de plus en plus utilisés au sein de foyers disposant de plusieurs ordinateurs. Périphériques de stockage reliés à un réseau, ils permettent tout simplement aux utilisateurs (clients) dudit réseau de pouvoir stocker leurs données dans un dossier personnel ou de partage sans même avoir besoin d’une machine allumée en permanence. Les avantages sont ainsi nombreux avec une disponibilité 24h/24h possible, généralement une redondance des données avec la technologie RAID, une gestion des droits (lecture / écriture, etc…) sur les dossiers, des services supplémentaires (DHCP, Bonjour, etc…) et j’en passe…

Ainsi, voici un test du NAS Stardom (Raidon) SL3620-2S-LB2 (boîtier vide bien sûr) avec lequel vous en apprendrez plus sur ces solutions de stockage particulières.

Les caractéristiques du produit

Nom du produit

SL3620-2S-LB2

Constructeur

Stardom (Raidon)

Type de produit

NAS (Network Attached Storage)

Caractéristiques techniques

 

Processeur / fréquence

Storm Gemini SL3516 (ARM9 RISC) / 400MHz

Mémoire vive / flash

64 / 8Mo ??

Ventilateurs

Oui (1*40mm et 1*30mm)

Alimentation

70Watts (interne)

Disques durs

 

Nombre de disques durs

2 (3,5")

Interface

SATA

Capacité

> 1To

Niveaux de RAID

0, 1, JBOD

Format de fichier

Ext2, Ext3 et Fat32

Réseau et protocoles

 

Interface

Ethernet 1Gbps

Gestion des jumbo frames

non

Protocoles réseaux supportés

CIFS/SMB, NFS, FTP

Protocoles cryptés

non

Wake on Lan

non

Fonctions réseaux

 

Serveur DHCP / DNS

oui / oui

Serveur Samba, NFS

oui / oui

Serveur Web / Mail

non / non

Serveur FTP / Bonjour

oui / oui

Serveur iTunes

oui

Serveur d'impression

non

Gestion des téléchargements

oui (mais assez limitée)

Quotas utilisateurs

oui

Alertes email

oui (si l'on dispose d'un serveur mail)

Divers

 

Prise en charge d'un volume additionnel

Oui (USB 2.0)

Matériaux

Aluminium / acier / plastique

Dimensions

205*122*105mm

Poids

 

2Kg

 

Garantie

1 ans

Prix

~ 190€ (le 08/08/08)

 

Le produit

A peine reçu, le NAS Raidon Stardom SL3620-2S-LB2 n’a pas attendu longtemps avant de se faire extirper de son emballage qui d’ailleurs est irréprochable. Une fois le tout sortit, nous avons donc le NAS, un câble réseau ethernet RJ-45 d’une longueur de 2 mètres, un cordon d’alimentation,  deux éléments permettant de consolider les racks lorsque les disques sont non présents… mais également un sachet de vis et de clés pour sortir les racks, un CD contenant programmes, guides et manuels pour l’ensemble des NAS de la firme ainsi qu’une notice d’utilisation en anglais et en chinois plutôt complète et assez bien illustrée. Les seuls petits reproches que l’on pourrait lui faire, c’est un manque de cas pratiques pour les manipulations d’administration et la non présence de la langue de Molière pour les anglophobes.

Entre aluminium, acier et plastique, ce SL3620-2S-LB2 se veut rassurant avec une bonne qualité de fabrication et un design plutôt simple mais efficace… Aucuns boutons en façade mais ces deux racks qui nous en disent beaucoup sur le montage des disques. A coup sûr, cela va être simple et rapide !

Il y a tout de même sur le devant trois témoins lumineux dont deux pour les disques et un horizontalement juste au dessus des racks qui indiquent les différents statuts du NAS et des disques durs (Fonctionnement, RAID, températures, accès…).

Au derrière, nous retrouvons l’ensemble de la connectique avec tout de même deux ventilateurs : un de 40mm pour les disques durs et un de 30mm pour l’alimentation… Pourquoi ne pas avoir mit un unique 60mm ? Espérons juste que les nuisances sonores ne soient pas trop élevées !

Pour ce qui est du reste, nous avons le connecteur d’alimentation, le port Ethernet Gigabit, un interrupteur marche / arrêt, un bouton reset ainsi qu’un port USB 2.0 pour y placer un volume additionnel.

Avant de passer au montage, sachez que nous n’avons pas démonté le NAS du fait que 4 des 6 vis du dessous sont sous les pads de celui-ci. Mais, selon nos sources, il disposerait d’un processeur Storm Gemini SL3516 (ARM9 RISC) cadencé à 400MHz couplé à 64Mo de mémoire vive et 8Mo de mémoire flash. Du hardware un peu « faiblard » selon moi ce qui justifie, entre autres, les services minimalistes proposés.

Un petit mot sur le montage des disques durs qui s’est avéré tout simplement rapide, facile et percutant. Il suffit tout naturellement de retirer les racks via les clés fournies, d’y fixer les disques durs avec les 6 vis pour chaque disque puis de réinsérer les racks en rabattant les clips.

Pour information, ici avec deux Samsung Spinpoint F1 SATA 750Go - 32Mo, le coût total s'élève à 350€ ce qui n'est tout de même pas donné :)

Les différents niveaux de RAID

Afin de comprendre un peu mieux les différents niveaux de RAID (Redundant Array of Independent Disks) proposés par ce NAS Raidon Stardom SL3620-2S-LB2, voici trois résumés de ce qu'il faut savoir sur le RAID 0 (répartition), le RAID 1 (redondance) ainsi que sur le JBOD (étendu).

Le RAID 0

Technologie RAID : RAID 0

 

Le RAID 0 dit volume agrégé par bandes (stripping) permet d’augmenter significativement les performances en répartissant les données sur au minimum deux disques. Plusieurs disques durs (2 dans le cas de ce NAS) sont ainsi combinés pour former un seul grand volume. Du fait de cette distribution des données, les accès en lecture et écriture se font donc parallèlement d’où des débits généralement doublés par rapport à un disque conventionnel.
Il y a cependant un hic qui est que la sécurité des données n’est pas assurée… Si un disque devient défectueux, ce sont l’ensemble des données du volume créé qui seront perdues.


Le RAID 1

Technologie RAID : RAID 1

 

Le RAID 1 dit mirroring dans la langue de Shakespeare, lui, consiste à dupliquer l’intégralité des données d’un disque n sur l’ensemble des autres disques de la grappe avec au minimum deux disques physiques bien sûr. Cette technique assure donc une redondance des données d’où une sécurité de celles-ci même en cas de panne d’un des deux disques. Les performances en lecture sont également (normalement) améliorées puisque le contrôleur peut venir lire et ordonnancer des données différentes sur les deux disques (ou plus dans un cas plus général).

Ici, le défaut de cette solution est la perte de la moitié de la capacité physique des disques et par conséquent, un investissement plus important.

Le JBOD

Technologie RAID : JBODLe JBOD (Just a Bunch Of Disks) encore appelé NRAID (Near/Non Redundant Array of Inexpensive/Independent Disk) n’est pas un niveau de RAID à proprement dit puisqu’il n’offre pas grand chose si ce n’est une concaténation des disques. Je m’explique… Lorsque vous avez plusieurs disques, vous les voyez séparément sur votre poste de travail ; et bien avec le JBOD, l’ensemble des disques sont mis les uns à la suite des autres tel un unique disque. Vous ne verrez plus qu’un disque à la capacité de l’intégralité des disques composants ce JBOD.

Par ailleurs, l’écriture des données se fait linéairement… elles seront écrites tout d’abord sur le premier disque, puis sur le second lorsque ce précèdent sera plein et ainsi de suite…

Bien sûr, cette solution n’offre pas une redondance des données mais est censée garder les données des autres disques en cas de panne d’un élément constituant le volume virtuel.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la technologie RAID, sachez que nous allons publier un énorme dossier sur celui-ci d’ici septembre donc restez connectés :)

Lexique

Avant d'attaquer l'interface du panel d'administration, un petit rappel des termes techniques ne fera pas de mal dont beaucoup d'entre eux sont des protocoles de communication réseau.

- Active Directory (AD) : Service d'annuaire créé par Microsoft dont le but est de recenser les éléments d'un réseau : les utilisateurs (nom, prénom, etc...), machines, serveurs, dossiers partagés, imprimantes, etc... C'est un service d'identification et d'authentification qui permet également de simplifier la vie de l'administrateur par des stratégies de groupes, installation et mise à jour de logiciels, etc...

- Adresse MAC (Media Access Control address) : Identifiant unique stocké dans la carte réseau ou sur l'interface réseau permettant d'identifier la machine. L'adresse MAC agit sur la couche liaison (couche 2) du modèle OSI.

- Bonjour : protocole également connu sous le nom Zeroconf (Zero Configuration) qui permettent de détecter automatiquement les différents ordinateurs, périphériques et services disponibles sur un réseau.

- CIFS : voir SMB.

- DAAP (Digital Audio Access Protocol) : Protocole développé par la firme Apple pour iTunes, il sert à accéder aux données audio numérique pour partager sa musique, vidéo, etc...

- DHCP (Dynamic Host Configuration Protocol) : Protocole réseau dont le rôle est d'attribuer automatiquement des pararamètres IP (ip, masque de sous réseau, etc...) à une machine.

- DNS (Domain Name System | système de noms de domaine) : Système permettant d'établir une relation entre une adresse IP (ex : 195.140.140.138) et un nom de domaine (ex : www.ADNPC.net)

- FTP (File Transfer Protocol | protocole de transfert de fichiers) : Protocole de communication client-serveur dont le but est d'échanger des fichiers sur un réseau TCP/IP.

- HTTP (HyperText Transfer Protocol | protocole de transfert hypertexte) : Protocole de communication client (navigateur) - serveur (serveur Web) dont le but est de transférer des fichiers (principalement des pages Web écrites en HTML).

- IP (Internet Protocol) : Protocole de communication (dit d'Internet) de niveau 3 du modèle OSI et du modèle TCP/IP. Les adresses IP sont notées sous la forme xxx.xxx.xxx.xxx (ex : 81.62.205.38) et servent aux ordinateurs à communiquer entre eux avec une adresse ip unique dans le dit réseau.

- Jumbo frames : Par défaut, la taille maximum d'une trame Ethernet (MTU) est de 1500 octets. Les Jumbo Frames, elles, étendent cette taille à 9000 octets en plus des entêtes du message. De ce fait, les performances sont plus élevées (puisqu'il a moins d'entêtes qui transitent sur le réseau) mais le risque de trames érronées est plus important vu la longueur de la trame. Dans ce cas, il faudra reprendre le transfert entier de celle-ci.

- Masque de sous réseau (subnet mask) : Il permet principalement d'identifier le réseau associé à une IP ainsi que de légitimer la communication entre deux ou plusieurs ordinateurs du même sous-réseau. Ex : L'ordinateur ayant l'ip 192.168.0.1 pourra communiquer avec l'ordinateur ayant l'ip 192.168.0.2 avec le masque de sous réseau 255.255.255.0

- NFS (Network file system | système de fichier en réseau) : Protocole conçu par Sun Microsystems qui permet à un ordinateur d'accéder à des fichiers via un réseau.

- Passerelle (gateway) : Dispositif permettant de relier deux réseaux informatiques comme un réseau local et Internet. Dans cet exemple, la passerelle fait ainsi office d'intermédiaire avec le routage des paquets mais peut également faire office de pare-feu, proxy, etc...

- RAID (Redundant Array of Independent Disks) : Technologie permettant de stocker des données sur plusieurs disques physiques (redondance, répartition) afin d'améliorer une ou plusieurs caractéristiques du volume "virtuel" : tolérance aux pannes, performances, etc...

- SAMBA : Logiciel libre permettant le partage de fichiers et de diverses ressources ( imprimantes, etc...) entre ordinateurs. Celui-ci est basé sur les protocoles SMB / CIFS et est fortement utilisé par les machines équipées de Windows.

- SMB (Server Message Block) : Désormais appelé CIFS (Common Internet File System), SMB est un protocole réseau permettant le partage de fichiers, imprimantes et autres types de communication entre plusieurs ordinateurs d'un réseau.

- Share (partage) : espace de stockage où l'on peut partager des données.

- SSH (Secure Shell) : Protocole de communication sécurisé dont le principe repose sur un échange de clés de chiffrement en début de connexion. Bien évidemment, toutes les trames sont chiffrées, il est donc impossible de récupérer les données transitant sur le réseau local en clair.

- Telnet (TErminal NETwork ou TELecommunication NETwork ou encore TELetype NETwork) : Protocole réseau permettant de se connecter à une machine distante (généralement un serveur) grâce au lancement d'un démon en arrière plan souvent appelé telnetd. Ce protocole n'est cependant pas sécurisé, il est ainsi facile de récupérer les données transitant sur le réseau via un sniffer.

- Wake On Lan : Standard qui permet de démarrer une machine (PC, NAS ou autre...) éteinte à distance.

- WINS (Windows Internet Naming Service) : Service Windows faisant la correspondance entre une adresse IP et un nom NetBIOS et vice versa.

- NTP (Network Time Protocol) : Protocole qui a pour rôle de synchroniser les horloges des systèmes informatisés à travers un réseau.

Panel d'administration : Système et services réseau

Tout d'abord, sachez que la première connexion au NAS Raidon Stardom SL3620-2S-LB2 n'a pas été des plus facile même avec le petit programme fournit « Management Sofware ». En effet, alors qu'il est censé trouver le nom, l'ip, le masque de sous réseau, etc... du SL3620-2S-LB2, il ne s'est tout simplement rien passé...

Il a donc fallut le connecter directement à une machine en local puis analyser les paquets envoyés avec le logiciel Wireshark (ex Ethereal) afin d'avoir cette fameuse adresse IP... Résultat : de base, celle-ci était 192.166.0.10, une adresse fixe (donc non attribuée automatiquement) mais surtout non privée. Attention donc aux néophytes en réseau, ce genre de produit n'est pas forcément facile à prendre en main !

Une fois le NAS accessible depuis l'interface Web, il faut rentrer ses identifiants (par défaut : admin / admin) puis cliquer sur login afin d'accéder au panel d'administration.

L'interface d'administration in english of course est visuellement assez minimaliste face à ce que font certains concurrents (Qnap, Synology, Freecom, etc...) ; mais ne nous arrêtons pas là, voyons les différentes fonctionnalités proposées.

Il y a donc 2 onglets de base lorsque rien n'est configuré à savoir Logout qui permet de se déconnecter ainsi que Control Panel contenant plusieurs catégories et sous-catégories. Celles ci sont par la suite plus nombreuses et complètes lorsque l'on aura formaté un des deux disques ou bien configuré un niveau de RAID (0 / 1 ou linéaire (JBOD)).

Le Control Panel se décompose de la manière suivante :

  • System
    • Lan Settings : On y configure le nom d'hôte, l'adresse ip manuelle ou automatique, le masque de sous réseau, la passerelle, le serveur DNS, etc...
    • Time Settings : C'est ici que l'on configure la date et l'heure manuellement ou automatiquement via le protocole NTP.
    • Turn Off Server : sous-catégorie ou l'on peut redémarrer et éteindre le NAS.
    • Information : Informations propres au NAS (Nom du produit, version du Firmware, constructeur et adresse ip).
  • Network Service
    • DHCP Server : On y active (ou pas) le serveur DHCP afin d'attribuer éventuellement des adresses ip à des machines si l'on connecte le NAS à un switch (commutateur) par exemple. On peut y spécifier une plage d'adresses ip, un masque de sous réseau, une passerelle, un nom de domaine, un bail et même des adresses MAC (associées à des ip).
    • Bonjour : On y active / désactive le protocole Bonjour également connu sous le nom Zeroconf (Zero Configuration) ainsi que iTunes (utilisant le protocole DAAP (Digital Audio Access Protocol)). Bien plus utilisés dans l'univers Mac, ils permettent de détecter automatiquement les différents éléments (ordinateurs, périphériques, services dont du partage de fichiers audio pour iTunes...) disponibles d'un réseau.

La suite à la page suivante ;)

Panel d'administration : Maintenance et logs

  • Maintenance
    • Disk Utility : sous-catégorie ou l'on précise le format des disques durs (ext2, ext3 ou fat32), ou l'on a quelques informations sur les disques et ou l'on peut effectuer diverses opérations : formatage, scandisk, encryption, démontage...
    • RAID Setting : C'est ici que l'on configure le type de RAID dans le cas ou l'administrateur le souhaite avec différents modes possibles (RAID 0 / 1 / Linéraire (JBOD)) ainsi que le format de fichiers (ext2 et ext3).
    • Firmware Upgrade : Permet de mettre à jour le firmware en précisant un fichier
    • Save Configuration : Permet de sauvegarder la configuration actuelle en générant un fichier TAR (.tar).
    • Restore Configuration : Permet de restaurer un fichier de configuration à partir d'un fichier précédemment sauvegardé. 
    • Factory Reset : Permet de remettre à zéro (Reset) la configuration.
  • Log File
    • DHCP Server Log
    • System Log
    • Administration Log

Quant aux logs, ce sont tout simplement des historiques d'événements liés aux différents services (Serveur DHCP, administration, etc...)

Panel d'administration : suite et fin

Pour avoir accès au reste, nous allons donc procéder à là création d'un RAID1 ce qui prend tout de même quelques minutes le temps de formater les disques, redémarrer, etc... Une fois fait, d'autres solutions sont mises à dispositions avec l'apparition de deux nouveaux onglets nommés Basic et Personnal Info ainsi qu'un onglet Control Panel plus complet.

Le premier baptisé Basic nous ainsi permet d'effectuer des actions rapides comme configurer les informations principales du NAS et de son interface (langue, mot de passe de l'administrateur, nom, ip, etc...), ajouter un utilisateur, un groupe ou encore un dossier de partage.

Pour un nouvel utilisateur, on y précise son nom, son mot de passe, son répertoire personnel et un quota d'espace disque en Mo si on le souhaite. Les deux pages suivantes, quant à elles, permettent de l'associer à un groupe et lui affecter (pas l'intermédiaire d'un groupe) des droits (lecture ou lecture/écriture) ou pas.

Pour un nouveau groupe, on y spécifie le nom du groupe, l'appartenance à un autre groupe si on le souhaite ainsi que les droits en lecture ou lecture/écriture.

Pour un nouveau dossier de partage, on y indique le nom, le chemin (optionnel ou définit automatiquement), qui peut y accéder comme emplacement réseau ou par FTP (que ce soit un utilisateur ou un groupe) et les ip autorisées via le protocole NFS (Network File System) qui permet à un ordinateur d'accéder à des fichiers via un réseau.

Passons maintenant au « Control Panel » qui vient de s'enrichir de quelques catégories et sous-catégories de plus.

Les premières sont User Management et Group Management ou il est possible de créer, modifier et supprimer des utilisateurs et groupes... On peut citer, par exemple, le changement d'un quota pour un utilisateur ou encore son appartenance à un groupe. 

Juste en dessous nous avons la catégorie File contenant les sous-catégories Filer Server et Share Management.

La première permet d'activer de nombreux services comme un serveur FTP (File Transfer Protocol) et son port, un Serveur NFS (Network File System), un accès aux invités et un quota « invités » ainsi que la possibilité de préciser un serveur WINS (Windows Internet Naming Service) qui est un serveur de noms et services pour les utilisateurs. Malheureusement, pas de support d'Active Directory  (service d'annuaire)...

Petite aparté en parlant juste avant des invités... au début, il faut savoir faire du tri concernant les utilisateurs / groupes et droits puisque, de base, il y a un utilisateur/groupe guest-share et un dossier de partage public. De ce fait, n'importe qui peut stocker n'importe quoi quand il le souhaite !

Share Management, lui, reprend ce que l'on peut déjà faire dans User Management et Group Management mais pour les dossiers de partage à savoir créer, modifier, supprimer, donner ou pas des droits sur les dossiers, autoriser toutes les ip ou les restreindre, etc...

Pour connaître l'espace disque utilisé de chaque utilisateur et plus généralement du/des disques durs, la sous-catégorie Disk Usage dans System, vous sera d'une grande utilité.

Une notification par email ? Oui ! Enfin presque puisqu'il faut indiquer l'adresse d'un serveur de mail dans le même réseau local (mais pas un routeur)... Si vous en avez un, vous pourrez donc recevoir des notifications d'erreurs pour différents services (DHCP, FTP, partage de fichiers et disques)

Enfin, dans Network Service > Btorrent, il est possible de mettre en téléchargement des fichiers torrent ce qui peut éviter de laisser une machine allumée en permanence. Maintenant, il faut avouer que c'est très minimaliste et que vous ne pourrez pas faire de choses évoluées via ce service.

On termine par l'apparition des logs (historiques d'événements) samba et ftp...

Le dernier onglet Personnal Info, lui, nous donne accès aux infos personnelles du compte administrateur à savoir, la langue, le mot de passe, l'utilisation de l'espace disque, les droits sur les dossiers, etc...

Comme vous avez pu le constater tout au long de ces trois pages, le principal y est mais il manque des services qui auraient fait de ce NAS un produit bien plus attractif ! Parmi les principaux, je citerai l'absence d'un serveur Web (PHP /MySQL), de corbeille pour récupérer des fichiers précedemment supprimés, de wake on lan, de fonction poussée de sauvegarde des fichiers ; ou encore l'impossibilité de s'y connecter en Telnet et/ou SSH

Un petit mot également pour la fonction RAID (en RAID 1) qui s'est avéré fonctionnelle après avoir simulé une panne d'un disque. Les données sont toujours disponnibles et ce même pendant la reconstruction RAID qui nécessite d'ailleurs de couper le NAS, changer le disque puis redémarrer.

Le test du NAS Stardom SL3620-2S-LB2

Avant de vous dévoiler le protocole de test, voici la configuration utilisée :

- Carte mère Gigabyte X38T-DQ6
- Processeur Intel Core 2 Quad Q6700
- 2*1Go de DDR3Crucial Ballistix PC3-12800
- Carte graphique TwinTech GeForce 9600 GT
- SSD Crucial 32Go
- Alimentation Tagan 2 Force II Series TG800-U33 800Watts
- Système d’exploitation Ubuntu 8.04.1 (Hardy Heron)

Pour ce qui est de la partie « tests », nous avons créé notre propre benchmark afin d’avoir des transferts en lecture / écriture bien plus représentatifs (cas d’un usage réel). Ainsi, nous réalisons des copies de fichiers d’un SSD Crucial 32Go au NAS et vice versa via un script sous Ubuntu 8.04.1 (Hardy Heron). Celui-ci nous permet de réaliser des transferts avec 3 ensembles de fichiers :

- Petits : de 1,5 à 997.5 Ko (6425 fichiers dll pour 1008Mo)
- Moyens : de 1,013 à 30,1 Mo (234 fichiers audio pour 1,1Go)
- Gros : 687,8 à 702,1 Mo (5 DivX pour 3,4Go)

Nous avons réalisé 5 fois chaque test puis fait la moyenne afin d'obtenir des résultats les plus justes possibles. Voici ces résultats :

Résultats plutôt moyens en 100 Mbps pour ce NAS Raidon Stardom SL3620-2S-LB2 avec une limite à 6-7Mo/s pour les moyens et gros fichiers. Les petits, eux, sont bien évidement transférés moins rapidement globalement entre 2 et 3Mo/s. Imaginez transférer 30Go de films à moins de 10Mo/s (7Mo/s "en gros"), cela nous fait tout de même une heure et quart... ne soyez pas trop pressés ;)

Avec une connectique Ethernet Gigabit, les gains (en lecture car en écriture, il n'y en a pas) sont appréciables avec tout de même +153, +30 et +35 % sur les petits, moyens et gros fichiers. Certes, c'est mieux mais on est loin... très loin des débits théoriques de la norme soit 128Mo/s. C'est même plutôt la limite pratique du 100 Mbps qui est de 10Mo/s contre 12,5Mo/s en théorie. A qui la faute ? Surement pas aux disques durs puisqu'ils sont capables de débiter bien plus... le grand responsable est à coup sûr le "hardware" qui est non pas désuet mais qui montre assez vite ses limites ! Il faut donc faire un choix lorsque l'on achète un NAS : à moins de 200€, vous n'aurez pas un processeur à 500MHz, 256Mo de RAM et du coup des débits à la hauteur. Pour information, certaines grosses pointures du domaine se permettent d'atteindres les 20-30Mo/s avec le support des jumbo frames... mais pour cela, il faudra dépenser pas loin des 300-400€ boîtier nu bien sûr ;)

Consommation, température et nuisances sonores

A l'aide de notre Wattmètre, nous avons mesuré la consommation du Raidon Stardom SL3620-2S-LB2. Comparé aux valeurs prises chez nos confrères (dont Hardware.fr entre autres mais avec des disques 500Go), notre NAS se situe dans la moyenne haute avec 26,6W en idle, 27,3W lors d'accès, 15W éteint via le panel d'administration (disques coupés) et 0W éteint.

Les températures, elles, ont été prise avec notre thermomètre digital et 3 sondes ; nous en avons placé une en contact avec un des disques durs, une autre en sortie (extration d'air) ainsi qu'une dernière, en entrée, pour réaliser les delta température élément - température air ambiant. Voici les résultats :

Températures tout a fait correctes puisque notre disque dur n'a pas dépassé les 45°C avec une température ambiante proche des 30°C. En même temps, c'est normal avec deux ventilateurs qui ne se font pas discrets non plus :)

En parlant d'eux justement les nuissances sonores à 15cm sont de 49,8 et 51dB en idle / accès : nous vous attendez pas à ce que cet SL3620-2S-LB2 vous berce !

Conclusion

Plus on découvre ce NAS (Network Attached Storage) Raidon Stardom SL3620-2S-LB2, plus on se rend compte de ses faiblesses pour, au final, avoir un avis mitigé. D'un côté, nous avons un boîtier simple mais efficace avec un système de racks qui laisse présager une bonne suite... mais de l'autre, les fonctionnalités sont castrées, l'interface est "pauvre" et les performances principalement en gigabit sont tout juste acceptables. Pour ces deux derniers points, il aurait fallut bien plus de mémoire vive (128 ou 256Mo à la place des 64Mo) ainsi qu'un processeur un peu plus puissant (500MHz) à l'instar de ce que font les ténors du marché (Synology, Thecus, Qnap...).

C'est bien dommage car ce NAS n'est pas exempt de qualités, loin de là !

Les Plus

Les Moins

- Design
- Assez bien fini
- Disques durs rackables
- Les températures
- Connectique Ethernet Gigabit
- Possibilité de placer un volume additionnel en USB 2.0

 

- Performances en retrait
- Hardware trop limite (surtout la RAM)
- Nuissances sonores un peu trop élevées
- Interface pas très évoluée
- Service de téléchargements trop basique
- Pas de serveur Web (PHP /MySQL)
- Pas de connexion Telnet / SSH possible

 

Notre verdict :

Je tiens à remercier NanoPoint (Hui-Ching Jousseaume) sans qui ce dossier n'aurait pas été réalisé.

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