Comparatif de 9 rhéobus

Un peu de technique

Avant d’entrer dans les fonctionnalités détaillées de chaque produit, Il est bon de faire quelques rappels sur le fonctionnement d’un rhéobus.

Mais alors ça marche comment un rhéobus ? Il existe 3 familles de rhéobus :

Le plus anciens sont les rhéostats : ils consistent en une simple résistance ajustable (souvent un potentiomètre) placée en série avec le ventilateur. Le rhéostat réduit facilement la vitesse d’un ventilateur et ce sans faire augmenter le bruit mécanique du ventilateur. Le seul inconvénient est la puissance assez limitée. En effet, si vous branchez un gros ventilateur, sur un potentiomètre, il va chauffer, et dans l’absolu, risque de griller. Par conséquent, il faut soit se contenter de ventilateurs à faible puissance, soit utiliser des potentiomètres de grande puissance, mais relativement coûteux. Ces problèmes ont contraint les fabricants à trouver des alternatives plus efficaces. Néanmoins, le rhéostat reste un bon moyen de se fabriquer un rhéobus home made sans se prendre la tête.

L’autre famille de rhéobus, est le régulateur : Le régulateur de tension positive est un composant (assez ressemblant aux MOSFETs des cartes mères) qui est capable de réduire la tension via quelques résistances ainsi un potentiomètre. Les régulateurs classiques sont capables de fournir un ampère, ce qui correspond à une puissance de 12W (P = U*I) environ pour une utilisation avec des ventilateurs 12V. De plus, ils ne produisent pas de bruits parasites avec les ventilateurs lorsqu’ils sont à vitesse réduite. L’utilisation de régulateurs dans le home made n’est pas aussi répandue que la solution du potentiomètre, mais demeure tout de même très simple à mettre en œuvre.

La dernière catégorie de rhéobus, est le hacheur : Le hacheur est de loin le rhéobus dont le fonctionnement est le plus complexe. En effet, pour faire simple, le hacheur ne réduit pas la tension du ventilateur pour réduire sa vitesse mais il envoie des impulsions de 12V plus ou moins espacées (d’où le terme PWM pour Pulse Wave Modulation). Dans le jargon, on dit qu’il agit sur le rapport cyclique, mais pour mieux comprendre, voici deux petits schémas.

Hacheur réglé au maximum :

Hacheur réglé à 50% :

Comme on peut le voir sur les schémas, le hacheur, réglé à 100%, se contentera d’émettre une tension continue en 12V, tandis qu’a 50%, il enverra 50% du temps du 12V, et 50% du temps du 0V.

Les avantages du hacheur :

- Le hacheur à comme principal avantage, d’avoir un rendement de 99%. En effet, il ne réduit pas la tension, et donc ne doit pas chauffer pour la réduire. Ceci dit, pour un ventilateur d’1W, ce n’est pas trop l’économie d’énergie qui nous intéresse.
- L’autre avantage majeur du hacheur, est sa compatibilité avec l’intégralité des ventilateurs. Même dans le cas extrême où un ventilateur refuserait de démarrer en dessous de 11V, le hacheur parviendrait à réduire sa vitesse de 80% sans problème, du fait qu’il n’agit pas sur la tension. Il est donc couramment employé car même branché sur un ventilateur de processeur, il ne l’arrêtera pas, et évitera à la machine de griller.

Jusque là, le hacheur ne présente que de avantages, malheureusement, le hacheur à un très gros problème, qui va en décevoir plus d’un : même si le hacheur réduit la vitesse d’un ventilateur, il n’en réduira pas forcément le bruit. Voilà le détail qui tue. Le ventilateur n’apprécie que rarement d’être allumé puis éteint 200 fois par secondes, et pour montrer son mécontentement il grogne méchamment. De plus, les allumages et arrêts intempestifs réduisent la durée de vie du ventilateur.

C’est pourquoi, personnellement, je n’aime pas les hacheurs. Ils réduisent la ventilation, mais pas le bruit. Mais étrangement, les fabricants s’acharnent à vouloir nous vendre des hacheurs, parce qu’ils n’ont pas compris que ce qui nous intéresse c’est réduire le bruit et non pas la vitesse… (coup de gueule du rédacteur inside :D)

NB : certains fabricants ont réussi à réduire le bruit mécanique provoqué par les hacheurs, en ajoutant des condensateurs, et autres artifices. Cela permet tout de même une bonne réduction du bruit mécanique, mais ça ne vaut pas un bon régulateur.

Bon, le côté technique étant abordé, passons maintenant au protocole de test.